nuits d’été – Oscar Anton et Clémentine ~
Vous vous en doutez que si je suis là c’est que les torrents dévalent à nouveau mes joues sans se demander s’ils me dérangent ou non. Vous vous en doutez que si je suis là c’est que j’ai besoin d’hurler mon désarroi face à la vie, que si je suis là j’ai besoin d’exprimer tout ce qui me ronge silencieusement, lentement et profondément.
Oui, vous êtes mon journal invisible.
Alors qu’ai je à dire aujourd’hui ?
J’aimerais dire a Vivi, cette petite chose auprès de moi que je suis décue qu’elle ait caché son pote lors des premiers examens, parce que du coup rebelotte pour Bibi les aiguilles, les bleus et les douleurs. L’attente, le stress qui s’installera encore un peu plus paisiblement au creux de mon être. Je m’en serais bien passé ma belle.
J’ai tout lu sur le sujet et toutes les variantes. C’étais sans compter les autres douleurs qui apparaissent à droite à gauche, un peu partout, comme une boule de flipper qui ricocherait un peu partout dans mon corps mais dont les réels dégâts seraient principalement dans mon esprit. C’est certainementla chose la plus compliquée à gérer quand ton corps va mal, le mental qui se sent obligé de partager la douleur et qui flanche doucement, lentement, insidieusement. Ce n’est plus un, mais deux combats que l’on se retrouve alors à affronter.
Puis tu te rends compte que l’image des montagnes russes est réellement la seule qui illustre un temps soit peu la réalité de tes jours. Pis si le monde se résumait à ces seuls soucis, peut etre que ca serait plus simple..sauf que.. non. La vie continue et les autres soucis viennent s’associer aux premiers. Tu cherches ou t’accrocher, tu cherches une prise pour cesser ta chute dans les profondeurs de ton inconscient malsain qui te ronge et noirci ta vision de la vie. Parfois, tu y arrives, tu t’accroches et remonte lentement et au prix d’efforts surhumains avant de nouveau de glisser comme sur le plus rapide des toboggans et t’attérie en plein au milieu de tes insécurités.
Maladie.
Problèmes de famille.
Solitude.
Travail.
Overthoughts.
Empathie malsaine.
Amis sans cesse malheureux.
Choisis, qu’est ce qui va t’achever aujourd’hui? L’égoisme des uns? Ton souci de protéger et aider des gens qui n’en ont que faire de ton aide? Il préfère te détruire beaucoup plus sournoisement. Oui ca fait mal mais tu le sais tu vas remonter la pente. Même si ces sanglots te donne l’impression d’étouffer, t’arraches une nouvelle douleur dans ces échos qui résonnent présentement en ton propre intérieur. Même si tu te demandes que la prochaine fois que tu pleureras, un son sortira de ta gorge ou si ce sont les derniers moments à pouvoir t’exprimer et créer un son.
Oui j’ai peur et même si j’ai tout lu sur le sujet, je me demande si tout ira bien. Je me demande comment ca sera après. Même si j’accepte je ne peux m’empecher de me questionner et vouloir peut etre un peu plus éloigner ce moment mais à la fois, je sais que je peut tout surmonter meme je continuerais à pleurer du plus profond de mon âme parfois. Même si la vie continuera ainsi, je sais que je ne vais pas m’ébranler définitivement. Du moins, je l’espère.
Même si ces égoistes et tout leur entourage continueront de profiter de toi, même s’ils continueront de t’envier bêtement alors qu’il ne voit que ce sourire que tu arbores avec fierté. Même si on continueras de te tirer des fleches dans le dos, te casser du sucre en faisant passer ca pour du caramel, il brule quand on veut le faconner. Même si toutes leurs raisons, tu sais que tu bloom un peu plus chaque fois qu’il pleuve trop, qu’il fasse trop chaud ou au contraire trop froid, tu y arrive et ca continueras tant que tu sauras a quel point tu es forte.
Inspiration et esquisse de sourire.
Je continuerais d’aller au bout de mes rêves. Je combattrais chacun de mes démons soit il en moi ou face à moi sous forme de personnes proches ou non. J’y arriverai.
Ca fait peut etre un mal de chien mais j’y arriverais pour moi, pour eux, pour toutes mes étoiles qui brillent de toutes leur forces pour que je ne perdent pas le cap. Je le ferais pour prouver à tous ces cons que croire en moi aura ete la plus belle des choses que je laisserais a ma postérité. J’y arriverai.
J’ai peut etre peur de continuer ma route si seule mais j’apprendrais à devenir ma propre meilleure amie et resplendir tellement qu’ils voudront m’approcher avant de se rendre compte que j’ai utilisé l’espace de leur absence pour planter les fruits de mon bonheur. J’y arriverai.
Alors oui on va bientôt, je l’espère, être séparées ma ptite Vivi mais en attendant, prends ma main et avancons en nous soutenant. Aimons nous ma petite grosseure maline et sourions aux jours qu’ils nous restent ensemble. Pis si on doit partir en même temps, on aura été heureuse ensemble au moins à défaut de l’être avec le reste du monde.
Je t’aime Vivi, je m’aime aussi. Je nous aime presqu’autant que j’aime mon propre D.
Souris, même si le soleil se couche, tout redémarre quand même.
Rendez vous une prochaine fois pour peut être de meilleures nouvelles.
S & Vivi.