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Se relever d’une énième peine


Une semaine est passée et D- sait que j’ai été plutôt forte. Je ne vais pas mentir en disant que ma premiere nuit totalement seule a été simple. C’est surtout repasser dans ma tête tes derniers moments et plus l’arrêt soudain de ta souffrance qui entrainent mes larmes à refaire surface. J’y ai vu un léger remake du départ de maman zal. Elle s’en est allée dès que sa soeur est venue, tu t’en est allée juste avant que ma soeur arrive. Je me demande si après un certain nombre de pertes, on finit par s’habituer si j’ose dire-.

A vrai dire je n’étais pas prête pour ma réaction quand ton coeur à cessé de battre. Pour ma première grosse perte, je tenais sa main une longue partie de son agonie, le souffle coupé en me demandant si c’était la dernière respiration puis pleurer de soulagement à la reprise d’oxygène avant la pause suivante. Je n’ai pas vu son arrêt de respiration, je l’ai entendu. J’ai voulu pleuré mais n’ai pas réussi. Puis quand les larmes sont montés, on m’a fait comprendre que je n’avais pas le droit de pleurer devant les petits. Je n’ai pas pu relâcher mon angoisse, la peur qui m’a envahi, le sentiment de solitude qui a prit possession du plus petit millimetre de mon être. Là, ce fut différent.

Durant plus de six heures je t’ai gardé près de moi. Près de six heures, j’ai pleuré en me maitrisant pour que tu puisses être détendue et ne pas stresser. J’ai fais de mon mieux mais quand ton souffle a prit fin, que personne ne m’a empêché de pleuré, je ne me suis pas reconnu. Je n’aurais jamais cru pouvoir avoir de sanglots si violents. Je pense que ta disparition m’a apporté en réalité bien plus que je ne le pensais alors. Elle m’a soulagé des sanglots inexistants de ma précédente perte. Certes, il y a encore des moments ou je pense à nouveau que j’aurais pu être une meilleure mère que ca mais, j’ai fais du mieux que je pouvais bébé et je suis sure que vous êtes bien ensemble toutes les deux.

Une semaine à repenser à tout. T’imaginer parfois sauter dans la maison heureuse, sentir ton odeur, imaginer la douceur de ton poil contre ma jambe, te caresser pour m’endormir. Puis arriver au premier week end suivant ton départ et réaliser que c’est le premier ou je vais me retrouver totalement seule sans aucune interraction extérieure pour casser le silence de ma solitude. Oui sister est rentrée à la maison emportant avec elle les échanges, la présence somme toute rassurante, l’échappatoire quand le silence commencait à prendre un peu trop de terrain. Mais je vais être forte. Ce sera dur mais je vais gravir à nouveau cette montagne qui s’est dressée devant moi et dont je me serais bien passée.

N ’empêche, je ne vois là une fois de plus qu’une occasion supplémentaire de grandir. Un cadeau. Une possibilité de prendre cette expérience et la faire mienne pour continuer d’évoluer dans ma construction personnelle. Désormais, je pourrais tenter de comprendre une personne qui parlera de la perte d’un animal cher. Jusqu’ici je pouvais plus ou moins me mettre dans la peau d’une personne perdant un proche ou une amie, désormais tu m’ouvres un nouvel horizon pour faire grandir mon empathie, ma capacité à me mettre à la place de l’autre et imaginer la détresse dans laquelle une personne peut se trouver. Merci my girl.

Non je ne suis pas abattue. Oui je pleure mais comme on dit « Pleures, t’auras de beaux yeux », pis enchainer en pensant à une réflexion de maman « bleu j’te veux ». Ne me demandez pas comment j’arrive à ce genre d’associations d’idées, ca fait longtemps qu’on ne se pose plus la question me concernant n’est ce pas? Oui maintenant je souris et j’arrive à me dire que j’arrive une fois de plus à trouver le positif d’une situation bien triste. Rien n’aurait été possible sans toi my angel. Hope you R happy now babe.

Je ne crois plus réussir à venir te voir directement à l’endroit ou je t’ai enterré toute seule. Je me contenterais de me poster au point de rendez vous du coucher de soleil, là ou la vue est si belle. Je veux désormais te laisser t’en aller pour pouvoir moi aussi passer à autre chose. On s’en fiche de toute maniere tu es pour toujours dans mon coeur dans le petit coin ou tous mes êtres chers envolés se trouvent.

Vois tu comme moi cet avenir radieux qui se dessine lentement au fur et à mesure que je grimpe? Apercois tu les rayons de bonheur qui m’effleurent aussi délicatement que le toucher de ta fourrure? Décèles tu la joie qui emplit mon coeur de reconnaissance?

Je sais qui je veux être. Je sais ce que je veux dans la vie. Je sais comment l’obtenir et je suis prête à m’en donner les moyens. Peu importe les larmes, les étapes que je dois franchir, les abandons pixellisés que je dois laisser derrière moi et les larmes passagères.  Ca ne sera peut etre pas une route facile comme à peu près tous les chemins que j’ai tracé depuis ma naissance mais peu importe. J’ai emmagasiné tellement d’outils, tellement de force, tellement d’expériences que je n’ai plus d’excuse. Alors oui c’est souvent compliqué et ca le sera encore surment dans le futur mais je me releverais encore et toujours pour briller un peu plus chaque fois. Pis si je me sens seule, je lèverais les yeux au ciel et je sourierais en pensant à toi, à vous et mon coeur se remplira d’amour.

Je ne m’appelle pas Sérénité pour rien pardi.
Il est temps d’en faire une force.

Love, S.

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