Quasi un mois après le dernier post, on est toujours confinés. J’suis toujours à plus de 4000km de mon cocon. Non, j’ai pas cablé à nouveau au point d’avoir la tête qui explose, le corps qui ne veut qu’une chose, cracher sa rage. Est ce que cela veut dire que j’ai toujours le moral ? Non. Loin de là. Drole d’époque que nous vivons là. Pas la pire mais pas la plus simple je suppose.
Je me pose sur le rebord de ma fenêtre et je regarde ces voitures garées qui ne bougent quasi plus, les voisins qui font leur sport sur leur balcon, ce stade vide de cris, d’enfants, de sportifs, l’enclos à chiens vides. J’apercois tout de même le bruit de quelques voitures qui passent. Certainement, la sortie pour les courses ou juste les quelques personnes qui bossent encore.
Étrange. Le temps s’est il arrêté? Plus de différence.
Noir, blancs, rouges, jaunes, tous confinés.
Cadres, employés, patrons, chomeurs, tous confinés.
Hétéros, homos, bis, ou autres, tous confinés.
Juifs, catholiques, musulmans, bouddhistes, autres, tous confinés.
Est ce que le monde avait besoin de ca pour que les gens se rendent compte qu’il n’y a pas de différences entre les humains?
Est ce la planète qui s’exprime? Est ce que tout simplement on doit voir la main divine en comprenant que nous sommes tous égaux malgrè nos différences?
Comme d’habitude, je me demande si je suis étrange ou non de penser comme ca. Je cherche la signification et le pourquoi des évènements alors que ca serait plus simple de partager une théorie du complot. La facilité? Depuis quand je crois que c’est pour moi ?
J’essaie de comprendre alors que pour le reste, la pression continue toujours. Meme confinée on me demande quand je vais me marier, quand j’aurais des enfants. Ca donne envie de rire n’est ce pas? Comme si enfermée chez moi je pouvais faire quelque chose. Au delà de me relever que pour la millième fois, j’ai une opinion et un libre arbitre concernant ma vie. Un age ne définira pas une étape de ma vie. Finalement j’y reviens toujours.. ma liberté.
Est ce qu’un jour je passerais au dessus de cette absurdité humaine? De cette surdité humaine? Pourquoi rejeter sur ses enfants ses voeux? Pourquoi vouloir qu’ils répètent nos actes et gestes?
Est ce qu’un jour on arrivera a tous s’écouter les uns les autres? Est ce que derrière le « ca va » on va réussir à lire ce « j’ai mal ».
Est ce que derrière ce sourire on va pouvoir déceler ces larmes?
Est ce que tous ces cris du coeur vont finir par être entendu ?
Utopique je suis, certainement.
J’ai mal de ce monde. J’ai mal de cette humanité absente. J’ai mal de pas encore avoir pu faire quelque chose à mon échelle.
Vais je y arriver un jour? Je n’en doute pas une seule seconde. Je crois en moi. Prétentieux? Oh oui et pourtant je ne le changerais pas.
J’ai un leg a transmettre: tout cet amour que j’ai encore enfoui en moi et qui m’étouffe.
Aime ton prochain comme toi même.
Mon mantra depuis que j’ai réalisé tout ce que j’avais à donner. Cela inclut tellement de choses que je ne trouverais rien de mieux pour conclure. Je vous aime. De toi que je connais personnellement, toi que j’ai croisé un jour dans la rue, de ce sourire échangé dans un bus. A toi derrière ton ordinateur que je ne connais que sous forme de pixels. A toi que j’ai cotoyé et aimé.
J’ai encore et toujours ma carapace. Elle s’étiole avec le temps. Parfois. Pis on entre-apercoit que je suis quelqu’un de bien, quelqu’un de doux. Et je vois sourire ceux qui ny croient pas un mot, parce qu’ils m’ont trop cotoyés enfermée dans ma grotte intérieure a jeter mon venin pour les faire fuir. J’essaie de jauger la bonne mesure entre l’ouverture et la vitesse de cloture en cas de besoin.
Un jour j’y arriverais et les gens cesseront de rire quand je dirais détester personne. Oui je peux piquer, agresser parfois, être froide pour tenir à distance et éviter de me livrer à nouveau et risquer d’avoir une cicatrice supplémentaire mais suis je parfaite? Je n’en ai pas cette prétention.
Seulement celle de devenir meilleure chaque jour qui passe et apporter ne serait ce qu’un sourire a un parfait inconnu au moins une fois par jour.
Aimez vous, c’est la clé d’une vie remplie.
Moi en tout cas je vous aime.
Love, S.