Bon bah voilà, dans dix-sept jours, un an que tu auras disparu. Mon bébé, ma fifille, mon trésor, mon bonheur, tu me manques.
Je profite d’un jour ‘sans’ pour retrouver mon clavier et me vider l’esprit. Ça fait une semaine déjà que j’ai réalisé que cet anniversaire arrivait.
Anniversaire parce que je considère comme une renaissance le fait que tu ne souffres plus. C’est seulement égoïste si je pleure, au fond, je sais que tu es bien mieux là-haut. J’ose croire à ce qu’un endroit relie le paradis des animaux et des humains pour que tu puisses recevoir des câlins et des bisous de temps en temps. J’ose croire que cette courte période à mes côtés aura quand même été la meilleure que je puisse t’offrir. Je t’aime ma crevette.
Aujourd’hui c’est la rentrée pour beaucoup de monde. Dans cette année si spéciale ou 6 mois sont passés aussi vite que deux semaines, c’était à la fois long et lent. Aujourd’hui, je n’ai pas le sourire. Aujourd’hui la pluie coule le long de mes joues sous ce soleil caniculaire qui m’étouffe, cela dit mes émotions m’étouffent aussi alors je ne le sens pas plus que ça. Aujourd’hui, je reste dans mon lit et j’accepte ma surcharge émotionnelle même si la plupart des gens me disent d’arrêter de déprimer. Non, je ne déprime pas, je vis avec mes sentiments.
Dans mon coeur, le soleil brille même s’il est caché derrière ces nuages qui se vident sur mes joues.
Dans ma tête les cumulonimbus sont plus épais, il fait lourd mais je sais qu’après la pluie vient le beau temps. Toujours.
Entre mon coeur et ma tête, un arc-en-ciel d’espoir. Je sais que ça va passer, je sais que la noirceur de mes sentiments finira par être contaminée par les couleurs de l’amour qui irradie de mon organe vital principal. Je n’ai pas peur de pleurer, pas peur d’avoir peur, pas peur de douter, pas plus que de l’incertitude. La vie est belle et je ne douterais jamais de cela.
À l’aube de cette rentrée 2020 et de la nouvelle année juive 5781, je souris et je sais que le monde est beau. Tout est à sa place et si nous ne sommes pas capables de nous en rendre compte, un travail est à faire. Ce n’est pas évident de se dire que telle ou telle chose est pour le bien mais je vous assure que c’est le cas. Je me permets de l’affirmer de ma propre expérience et de mon propre point de vue. Même si parfois, ce n’est pas évident à constater, le temps passe et amène sa sagesse avec lui.
Je ne dirais pas que devenir orpheline ou perdre ma fille étaient de bonnes choses, mais j’ai appris à voir le positif en cela.
Je ne dis pas qu’etre hypersensible ou solitaire est une chance, mais je sais voir les chances que j’ai que d’autres n’ont pas.
Je pense que chacun à son niveau a une mission et oui c’est le travail de toute une vie que de trouver les forces de comprendre ce qu’il nous arrive, d’intégrer la chance de chaque événement de notre vie. Certains sont plus compliqués à décortiquer voire cachés derrière tellement de poussière que pour retrouver la couleur du message enfoui est quasi impossible mais avec la volonté et du désir, tout finit par tomber.
Une phrase que j’ai pu lire sur l’instagram de Sudehy dit : « un bosseur sans talent va plus loin qu’un talentueux flemmard ».
Existe-t-il phrase plus vraie ? Que ce soit dans son travail, ses études ou tout simplement avec soi-même, avec de l’abnégation, on va loin.
Je pense l’avoir déjà dit plusieurs fois, depuis 4 ans je travaille sur moi et tout n’est pas rose, tout n’est pas plat et simple et même quand on pense que c’est acquis une montagne supplémentaire se dresse devant, mais c’est bien la meilleure chose que j’ai entrepris dans ma vie.
Quand on me répond, « je n’ai pas 4 ans à donner » je reste sans voix. Si ce n’est pas maintenant quand? Quand tu sais le potentiel que tu arrives à sortir de toi en passant par ce travail tu te dis que finalement 4 ans ce n’est rien face à tout ce que tu vas vivre ensuite.
Si à 30 ans on n’est pas capable de prendre 4 petites années pour découvrir la personne que l’on est et ensuite savoir que des dizaines d’années d’euphorie, de joie et de plénitude même face aux pires épreuves de la vie arrivent, alors quand? On ne sait pas pour combien de temps nous sommes sur cette terre, alors pourquoi ne pas se donner les moyens de vivre le meilleur des voyages?
Pis je parle de 4 ans mais c’est personnel. J’ai attendu de toucher le fond pour avoir mon déclic et commencer à m’armer de cordes, mousquetons, casques, baudriers et que sais-je d’autre pour entreprendre l’ascension des défis de ma propre personnalité. Creuser, monter, trébucher, s’égratigner l’âme pour découvrir le trésor enfouit au fond de moi. Pour certains, ce sera sûrement plus rapide ou peut-être plus long mais avoir la tranquillité d’esprit que j’ai découverte c’est collector. Pouvoir m’aimer et être si bien avec celle que je suis aujourd’hui vaut tous les sacrifices du monde.
Alors voilà, je passe toujours par des phases ou j’ai envie d’hiberner, me renfermer sur moi-même et me retrouver mais ça n’ébranle jamais ma confiance et de savoir que c’est passager. Je sais que ça ne dure pas et mieux encore, ça dure de moins en moins longtemps mais c’est nécessaire à qui je suis et je le vis bien. Qui n’aime pas les cadeaux?
Je vous souhaite de réussir à vous trouver, à être heureux avec vous-même. Soyez fier de qui vous êtes. Aimez-vous profondément et vivez votre meilleure vie, on n’en a qu’une, si ce n’est pas maintenant quand?
Love, S.